Empoisonnements au Cameroun: Les membres de la diaspora les plus visés

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Venir en vacances dans son pays est devenu un risque pour de nombreux compatriotes vivant à l’étranger. Plusieurs en ont laissé la vie après avoir consommé des substances toxiques.

Un jeune entrepreneur perdait la vie le 24 février dernier à Douala, capitale économique du Cameroun. Stève, propriétaire d’une cave à vins aurait été victime d’un empoisonnement. Un nouveau décès qui vient agrandir la liste des morts par intoxication au Cameroun. Comme lui, plusieurs Camerounais ont laissé leur vie pour les mêmes raisons. Sur les listes, le nom de nombreux membres de la diaspora figurent.

Revenir dans son pays serait-il un péché ?

Les « Mbenguistes » sont désormais des proies favorites pour les empoisonnements. Tatiana Tchoubou, 30 ans en provenance des Etats Unis, Sandrine Virginie, 33 ans, résidant aux Etats Unis, Patrick Mouaffo résident en Allemagne, Victor Arsène Onana, en provenance de l’Allemagne, parmi tant d’autres n’ont pas pu regagner leurs pays d’accueil après avoir perdu la vie des suites d’intoxication. La présence de ceux-là, qui viennent rendre visite à leurs familles pour la plupart n’enchante pas tout le monde. En effet, à en croire de nombreuses opinions, la cause première de ce phénomène serait la jalousie.

« Je ne peux qu’expliquer ce phénomène par une jalousie excessive », indique Caren Avélé, habitante de la ville de Yaoundé. Et, « Ces actes sont souvent commis soit par des membres de nos familles, soit par nos amis», croit savoir un membre de la diaspora.

La vie cachée comme solution

Pour nombreux de Camerounais, la seule solution pour pallier ce problème serait de vivre caché. En effet, pour certains, la majorité d’expatriés empoisonnés sont ceux-là qui se montrent excessivement lors de leur séjour au pays. « Les temps ont changé et les cœurs des hommes aussi. Chaque fois que je viens au Cameroun je fais un effort de restreindre mes fréquentations », confie Fréderic Abé, Camerounais travaillant au Sénégal. D’autres optent pour l’utilisation de liquides biologiques et d’écorces locales pour s’en prévenir.

François Bingono Bingono

Selon le gardien de la tradition François Bingono Bingono, avaler de son cérumen avant et après chaque repas serait un geste salutaire. Une écorce appelée Issok pourrait également être un antidote au poison. Aussi, de l’huile rouge ou du charbon neutraliserait l’effet du poison.

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