LE FILM BENSKINS : LE REFLET DE LA SOCIÉTÉ CAMEROUNAISE

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Le film à l’affiche du cinéma camerounais est sorti en salle en septembre dernier est passé sur les antennes de Tv5 Monde Afrique quelques semaines plus tard. Récemment en compétition au Fespaco pour l’étalon d’or, le film Benskins de Narcisse Wandji a retenu mon attention et je partage mon ressenti avec vous.

L’INTRIGUE

Du 3 en 1… trois histoires des personnes exerçant le métier de moto-taxi, chacune avec sa réalité. Assez particulier tout de même de voir une femme aux commandes d’une moto Cameroun. Est-ce pour casser les préjugés ? Ou alors est-ce l’histoire du personnage bien incarné d’ailleurs, qui en est la raison. Pile ou face, les 2 raisons sont justifiées. Entre violences, préjugés, misères, déviances, amour, humour, on est scotché.

LES PERSONNAGES

Bon choix des personnages principaux, peut-être très peu connu du grand public, mais ici, il n’est pas question de starmania, mais de qualité du jeu. Quoique pour certains la diction soit encore à revoir. Les différents profils étaient bien établis en tout cas. On pouvait voir chaque personnage a su bien incarner le rôle qui lui a été confié. C’est de ça qu’on a besoin, être transporté dans le film.

LE JEU D’ACTEUR

Personnellement jusqu’aux figurants tout le monde s’est montré professionnel. La présence de Yacobin Yaro qui vient avec ce petit essence théâtrale et dramatique allumer le feu.
Danilo Melane que j’ai trouvé très bon sur ce coup, c’est mon coup de cœur. Merveille Akamba elle nous a donné des émotions où il fallait quand il fallait. Même si je me demande d’où lui vient à un moment l’accent de mbenguiste. Christian Aliguena qui a prouvé qu’il n’y avait personne d’autres qui pouvait jouer ce rôle là mieux que lui, le parfait salaud.
Clin d’œil à Michel Mbog qui nous a servi de l’emploi (un jeu qui correspond avec sa personnalité).

LE DÉCOR

Pour prendre autant de risques pour avoir les meilleurs prises de vues, avec la qualité de son. Il faut être audacieux. L’équipe technique dans sa globalité a dû vraiment être passionnée. Le métier du cinéma, un métier bien à risque hors des projecteurs, des tapis rouges et des paillettes. En tout cas sachant qu’on n’a pas encore des studios pour cascades comme à Hollywood. Bravo pour le boulot à l’équipe technique.

Le cinéma Camerounais a de quoi bomber le torse, je ne cesse de le dire, à nous de mieux le valoriser, de mieux le vendre et surtout de vulgariser la qualité auprès du public.

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